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A propos des tags

 

 

Depuis la préhistoire, les hommes ont laissé des traces de leur présence, sur les parois des grottes d'abord, puis sur les murs de leurs habitations. Ils ont même décoré des palais entiers, du sol au plafond (mosaïques,sculptures, fresques). Partant du simple désir de marquer leur territoire, ou de vaincre leurs superstitions, ils se sont progressivement orientés vers la recherche du beau et de la postérité. On retrouve cette idée d'embellissement dans les vastes peintures actuelles réalisées sur des murs entiers d'immeubles, en forme de trompe-l’œil.

Mais n'est pas peintre qui veut ; la peinture, même de rue, est un art, elle demande des dons, du travail, et l'autorisation des propriétaires, privés ou publics.

 

Les tags que l'on voit fleurir un peu partout ne répondent pas à ces critères. Faits par n'importe qui, n'importe où, et n'importe comment, ils n'embellissent pas, ils enlaidissent. Ce sont des salissures: salissures effectives des façades, salissures de la morale, et salissures de la République. Leur but est de braver l'autorité, de bafouer la morale, d'imposer la laideur. Certains hommes politiques ont laissé faire, si ce n'est encouragé, ce type de comportement en y trouvant des excuses, ou du modernisme. D'autres ont essayé de lutter contre, avec des résultats mitigés.

En tout état de cause, la prolifération des tags, insuffisamment combattue, est ressentie par la population comme un renoncement de la République, qui entraîne d'autres renoncements. Or le peuple n'a rien à gagner à cette médiocrité.

 

C'est le rôle de la collectivité d'identifier les quelques individus qui, toujours aux mêmes heures de la nuit, aux mêmes endroits, vont souiller murs et panneaux, et de porter plainte.

Et, de façon à décourager les récidivistes, les tags doivent être effacés dès leur apparition.

Le cadre de vie des habitants est aussi important, sinon plus, que les projets grandioses, qui après quelques instants d'euphorie, se terminent généralement dans la déception, et les dettes.

 

 

 

 

 

Juvinius

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