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Question de vie ou de mort

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           A écouter nos commentateurs officiels ou officieux, il n'y en a que pour le progressisme, le post-modernisme, le transhumanisme. Que de mots sophistiqués pour exprimer qu'il est impossible d'empêcher le temps de s'écouler. Toutes les religions, les philosophies se sont attelées à cette tâche : comment faire admettre aux êtres humains qu'ils sont mortels et que chaque jour passé les rapproche de la mort ? Les plantes et les animaux naissent et meurent sans que cela ne gêne grand monde. Mais les hommes eux ont une âme et une intelligence développée, diront les modernistes. Pourquoi ne pourraient-ils s'extraire de ce cadre que la nature leur a donné ? Pourquoi l'intelligence humaine dans son exaltation ne parviendra t-elle pas à rompre ce cercle infernal ?

          La seule véritable égalité entre les hommes se situait jusqu'ici aux deux extrémités de la vie:à la naissance et à la mort. Mais voilà que le niveau actuel des sciences permet de modifier le processus de naissance en le rendant artificiel. D'où la tentation de pousser les feux en cherchant par des transformations successives de l'organisme à prolonger la vie afin de reculer la mort, voire de la vaincre. Vaste programme !

 

Trois questions se posent d'emblée :

       L' homme « amélioré » sera t-il encore un homme ?

       Est-ce vraiment possible ?

       Est ce souhaitable ?

 

Chacun se forgera son propre jugement sur ces trois questions.

 

          S'agissant de la première, la réponse ne fait toutefois guère de doute : en effet  d'aussi profondes transformations exigeraient une modification de certains codages génétiques, transformant l'homo sapiens en une autre espèce l'homo artificialis.

          S'agissant de la deuxième, la porte est carrément fermée. Notre Univers n'est pas un ensemble 3D auquel on plaque le temps. C'est un espace 4D (au moins) duquel il est impossible d'extraire le temps , sauf à recommencer le BigBang, ce qui est hors de notre portée. C'est ainsi que tout ce qui est dans l'Univers est obligé de vieillir (y compris les hommes), et devra mourir.

          Enfin en ce qui concerne la troisième,  souhaiter ce qui n'est pas possible n'est qu'un vœu pieux. Mis à part les  incidences sur la surpopulation et sur le coût de l'opération, il vaudrait mieux se poser la question de la façon suivante :  les hommes seraient-ils plus heureux en vivant beaucoup plus longtemps? Ou encore le bonheur  se cache t-il dans la durée, voire dans l'éternité ?.

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                                                                                                   Juvinius

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