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URBANISME

à propos du projet d'éco-technopôle

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    L'espoir fait vivre..., et les projets donnent du sens, et du sel, à la vie. On éprouve donc toujours du plaisir à découvrir un nouveau projet, tout comme on se réjouit de la sortie d'un nouveau film dont le scénario est alléchant . C'est le rôle de la communication de rendre les projets attractifs, car il va bien falloir attirer le public, les décideurs, et les investisseurs. Le nouveau projet « Bel-Air »  dont la municipalité de JUVIGNAC  serait l'instigatrice entre bien dans ce cadre. Grandiose, il n'a rien à envier au précédent projet ( transformer « Bel-Air » en une sorte d' Odysseum bis), ni sur le plan de l'imagination, ni sur celui du gigantisme.

 

     Le présentateur du projet actuel dit lui même « Nous avons un rêve ! ». Souvenons nous du président de la république, qui, il n'y a pas si longtemps, voulait réenchanter le rêve français. On voit cinq ans plus tard ce que cela a donné ! Alors rêvons, mais surveillons de près nos porte-monnaie. 

 

     Il sera  temps d'étudier plus en détail ce projet quand des précisions en seront données. Mais d'ores et déjà, quatre remarques viennent à l'esprit :

 

  1. Le projet de G.Frêche d'amener Montpellier à la mer englobe notamment la partie commerciale que constitue Odysseum. Chacun peut constater que 20 ans plus tard,il reste encore beaucoup à faire dans ce secteur, qui ne trouvera son véritable équilibre que dans une bonne dizaine d'années. Les investissements vont se porter sur ce secteur pendant encore au moins 10 ans. La concurrence avec Odysseum de tout autre chantier de cette envergure sera rude, étant donné les atouts que représenteront la nouvelle autoroute et la gare TGV.
     

  2. Ce nouveau projet « Bel-Air » fait référence à Sophia-Antipolis. L'aménagement du site de Sophia-Antipolis en technopole, initié par le sénateur P.Laffitte en 1959 et réalisé avec le soutien appuyé du Conseil Général des Alpes Maritimes et de la CCI de Nice est un investissement colossal, qui n'est d'ailleurs pas vraiment terminé. Pour faire aboutir un projet similaire dans « le triangle économique de l'Hérault », il faudrait des dizaines d'années, et des moyens hors d'atteinte du seul département ou de la métropole. Ce n'est pas le qualificatif COP21 qui changera grand chose à ce raisonnement, car le site de Sophia est déjà lui même très respectueux de l'environnement.
     

  3. Là ne rêvons pas ! Il sera difficile, voire impossible, de rivaliser avec la technopole de Sophia-Antipolis. On peut en revanche s'en inspirer dans l'organisation (fondation, regroupement de communes, etc.) si l'on a une idée claire du type d'entreprises ou d'organismes susceptibles de venir s'y installer.
     

  4. Enfin il ne faut pas oublier l'accord des populations. Il suffit de se souvenir que dans un passé assez récent le projet de transformation de l'ancien site de la COGEMA des environs de Lodève en un pôle national écologique comprenant des stockages et des traitements  de valorisation des déchets, et qui aurait débouché sur des emplois et des formations universitaires,  a capoté par suite de l'opposition des habitants ; ou encore, que l'idée de construire un hôtel ou un cinéma à Juvignac a été suffisante pour provoquer une levée immédiate de boucliers, (sous l'influence d'ailleurs de certains candidats aux élections municipales, qui se reconnaîtront). 

    Juvinius

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